Samedi dernier, des milliers de personnes ont manifesté en Bulgarie pour protester contre l’introduction de l’euro (photo). Le pays pourrait rejoindre la zone euro dès janvier 2026, à condition que la Banque centrale européenne (BCE) et la Commission européenne donnent leur feu vert ce 4 juin. Cela signifierait le remplacement de la monnaie nationale, le lev, par l’euro.
La moitié des Bulgares redoute une forte hausse des prix. La manifestation était notamment soutenue par le parti d’extrême droite Revival. À Sofia, la capitale, des manifestants ont brièvement bloqué des carrefours importants, malgré les mesures de sécurité mises en place par la police, qui avait fermé certains quartiers du centre-ville.
Fait marquant : de nombreux protestataires brandissaient à la fois des drapeaux bulgares et russes, en scandant : « Nous protégeons le lev bulgare ». Actuellement, le lev reste la monnaie officielle, mais elle est depuis longtemps arrimée à l’euro, tout comme elle l’était auparavant au mark allemand. En réalité, sur le plan monétaire, le changement serait donc limité.
Préserver l’usage du lev
Le nom lev vient du mot signifiant lion en bulgare, et renvoie au lion de saint Marc. Les monnaies bulgare, roumaine et moldave doivent leur nom à cet animal, symbole de l’évangéliste Marc (San Marco), le saint patron de Venise, autrefois représenté sur les pièces vénitiennes.
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