Un voilier humanitaire transportant douze militants, dont l’eurodéputée française Rima Hassan (LFI) et l’activiste écologiste suédoise Greta Thunberg, navigue actuellement au large des côtes égyptiennes. Le navire, baptisé Madleen, devrait atteindre la bande de Gaza dans les prochaines 48 heures, selon les organisateurs.
Parti de Sicile le 1er juin, le Madleen appartient à la Coalition de la flottille pour la liberté, un mouvement international de solidarité avec les Palestiniens, fondé en 2010. L’objectif de cette expédition : acheminer de l’aide humanitaire et dénoncer le blocus imposé par Israël à Gaza.
« Nous naviguons au large de l’Égypte. Tout va bien pour l’instant », a déclaré à l’AFP la militante allemande Yasemin Acar, également à bord. L’équipage a néanmoins signalé la présence de drones à proximité du voilier ces derniers jours. Une vidéo diffusée par la coalition montre notamment un drone des garde-côtes grecs survolant le Madleen mardi soir.
Une traversée non dénuée de risques
Yasemin Acar a reconnu les risques de cette traversée, alors que l’armée israélienne s’est dite prête à « protéger l’espace maritime » contre toute intrusion. Le navire, qui bat pavillon britannique, n’a pas précisé son point d’entrée vers Gaza.
Le Comité international pour briser le siège de Gaza a indiqué que le Madleen avait pénétré dans les eaux égyptiennes. Il affirme avoir saisi des instances juridiques internationales pour assurer la sécurité de l’équipage, avertissant qu’une interception constituerait « une violation flagrante du droit international humanitaire ».
À bord se trouvent des ressortissants de plusieurs nationalités : allemande, française, suédoise, turque, brésilienne, espagnole et néerlandaise. Rima Hassan a précisé que plus de 200 parlementaires européens avaient signé une lettre demandant à Israël de laisser le voilier atteindre Gaza.
Des militants motivés
Amnesty International a salué cette mission comme « une initiative importante de solidarité », dénonçant « l’une des pires catastrophes humanitaires d’origine humaine » et affirmant qu’aucune justification ne saurait empêcher l’entrée d’aide humanitaire à Gaza.
Début mai, un autre bateau de la coalition, censé récupérer des militants à Malte – dont Greta Thunberg –, avait été endommagé. Les organisateurs soupçonnent une attaque de drone israélien. Le territoire de la bande reste sous blocus strict depuis le début du conflit.
La rédaction
(Photo IPA/Sipa USA)